Trouver ses racines autrement : quand l’origine biologique est floue ou absente
- Caroline GROUTEL
- 3 juin
- 2 min de lecture
Comment la kinésiologie peut accompagner ceux qui portent en eux des questions sans réponse
Il y a des histoires de vie où l’on ne connaît pas, ou très peu, ses origines génétiques. Des histoires d’adoption, de dons de sperme ou d’ovocytes, de parentalité solo, ou encore de secrets de famille autour de la filiation. Ce flou, cette absence ou ce silence autour des origines peut laisser une empreinte profonde.
Pour certains, cela se traduit par une quête d’identité, un sentiment de vide ou de manque de repères. Pour d’autres, c’est un trouble plus diffus, un mal-être difficile à nommer, mais bien présent. Et souvent, cela se manifeste aussi dans le corps : fatigue inexpliquée, tensions chroniques, anxiété, troubles du sommeil, ou hypersensibilité.
Le corps, gardien silencieux des mémoires
Ce qui est parfois oublié ou non transmis au niveau de l’histoire familiale peut rester imprimé dans le corps. Même sans souvenirs clairs, même sans "savoir", nous portons en nous des mémoires émotionnelles, transgénérationnelles ou cellulaires. Ces mémoires ne sont pas figées, mais elles peuvent influencer nos ressentis, nos choix, notre relation aux autres… ou à nous-mêmes.
C’est là que la kinésiologie prend tout son sens.
Se reconnecter à soi… même sans connaître tout son passé
La kinésiologie est une approche douce, globale et non intrusive, qui permet d’interroger le corps grâce au test musculaire. Ce test agit un peu comme un pont entre le conscient et l’inconscient, entre ce que l’on sait… et ce que le corps "sait", lui.
Lors d’une séance, on ne cherche pas à reconstituer un arbre généalogique manquant. On cherche plutôt à remettre du lien là où il a été coupé ou jamais établi, à accueillir ce qui est flou, à renouer avec sa propre sécurité intérieure.
Cela peut passer par des rééquilibrations liées à :
la notion d’appartenance,
le droit d’exister pleinement,
la confiance en soi et en la vie,
ou encore la libération d’une mémoire émotionnelle ancienne qui n’a plus lieu d’être.
Un exemple concret
J’ai récemment accompagné une personne née d’un don anonyme, qui vivait avec une sensation d’être "en décalage", sans savoir d’où cela venait. Au fil des séances, nous avons travaillé sur la reconnaissance intérieure, sur la légitimité d’être là malgré les zones d’ombre dans son histoire. Elle ne cherchait pas à connaître son donneur. Elle cherchait surtout à retrouver une cohérence en elle, à se sentir entière. Et c’est ce qu’elle a pu ressentir, petit à petit, en se reconnectant à ses propres ressources.
Cultiver ses racines intérieures
On ne choisit pas son histoire. On ne peut pas toujours en combler les vides. Mais on peut choisir de ne plus subir ce manque comme une fatalité, et d’en faire un point de départ pour mieux se connaître, s’aimer, s’ancrer.
La kinésiologie n’efface pas l’absence. Elle propose un chemin pour en adoucir les effets, pour remettre du sens et du lien là où il en manque, pour cultiver des racines intérieures solides… même quand les racines biologiques restent floues.

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